Malgré la tempête d’émotions et le sentiment de perte de contrôle vécus par les personnes endeuillées, le chagrin est généralement une réaction normale quoique douloureuse à la perte d’un être cher. Chacun exprime sa peine à sa manière. Et si cette tristesse n’a pas de durée précise, son intensité finit par s’atténuer avec le temps, au fur et à mesure que la personne s’adapte à l’absence de l’être cher.
Le chagrin peut affecter une personne sur les plans affectif, physique, cognitif et comportemental.
Affectif
Tristesse, révolte, sentiment de culpabilité, autoréprobation, anxiété, sentiment d’abandon, lassitude, découragement, choc, mélancolie, délivrance, soulagement, torpeur
Physique
Creux à l’estomac, oppression de la poitrine, serrement au niveau de la gorge, grande sensibilité au bruit, dépersonnalisation, essoufflement et difficultés respiratoires, faiblesse musculaire, manque d’énergie, bouche sèche
Cognitif
Incrédulité, confusion, préoccupation, sensation de présence, hallucinations, manque de concentration
Comportemental
Troubles du sommeil, dérèglement de l’appétit, distraction, retrait social, rêver à la personne décédée, la chercher et l’appeler, soupirs, hyperactivité, pleurs, désir de visiter des endroits chers à la personne décédée ou de garder sur soi des objets lui ayant appartenu, fixation sur certains objets
Les étapes du deuil
Si chaque personne vit son chagrin à sa manière, tous passent par les diverses étapes du deuil. Il faut du temps pour accepter la réalité d’être privé d’un être cher, surmonter son chagrin et s’adapter à son absence.
La façon et le moment dont chacun franchit les étapes du deuil changent d’une personne à l’autre. Chacun y arrivera à sa façon. Ici encore, il faut être indulgent et patient envers soi-même. Les groupes de soutien aux personnes endeuillées peuvent aider.
Il arrive que quelqu’un bloque à une étape précise de son cheminement et que le deuil se complique. Il peut alors être utile de consulter un spécialiste des personnes en deuil.
Les enfants et le deuil
Un enfant de moins de 10 ans ne peut pas vraiment cerner la réalité de la mort. Les enfants peuvent néanmoins vivre un deuil à un très jeune âge, c’est-à-dire dès qu’ils sont en mesure de ressentir l’absence de ceux qui prenaient soin d’eux. Le chagrin d’un enfant diffère de celui d’un adulte et dépend du développement de chacun. Il peut aussi comporter des cycles : l’enfant vivra un deuil dans les limites de son stade de développement puis à nouveau, une fois qu’il atteindra une autre étape.
Avec le temps, à mesure qu’on franchit les étapes du deuil, les hauts et les bas du chagrin ainsi vécu finissent par perdre de leur intensité, comme les blessures liées à tout perte. Ensuite, on se retrouve non pas devant une fin mais devant un nouveau commencement. Nos liens avec la personne disparue se poursuivent, mais différemment. Parce qu’il nous transforme, le deuil nous offre aussi une occasion de croissance personnelle.
Nous sommes là pour vous aider
Pour trouver des services de counseling ou un groupe de soutien pour les personnes endeuillées, communiquez avec le bureau de la SLLC de votre région ou consultez nos Ressources à l’intention des patients et des proches aidants.