Participer à un essai clinique est peut-être le meilleur choix thérapeutique pour certains patients atteints d’un lymphome non hodgkinien (LNH). Des essais cliniques sont en cours pour mettre au point des traitements qui augmenteront le taux de rémission ou la guérison de la maladie. Les traitements standards d'aujourd'hui contre le cancer reposent sur des essais cliniques antérieurs. La Société de leucémie et lymphome du Canada continue à investir dans la recherche sur le LNH.
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Recherches et essais cliniques actuels sur le LNH
On trouvera ci-dessous certains exemples de recherches et essais cliniques sur le LNH.
Médicaments sous étude
- La bendamustine (Treanda®), un agent de chimiothérapie approuvé pour la leucémie lymphocytaire chronique (LLC) et le LNH indolent récidivant, est étudiée pour les nouveaux diagnostics de lymphome à cellules du manteau, en association avec le rituximab (Rituxan®) et la lénalidomide (Revlimid®).
- Le bortezomib (Velcade®), un médicament appelé « inhibiteur de protéasome » approuvé pour le traitement des patients atteints de lymphome à cellules du manteau ayant reçu au moins un traitement antérieur, est maintenant étudié pour son efficacité dans le cadre d’un traitement initial pour le lymphome à cellules du manteau. Les chercheurs explorent aussi l’utilisation du velcade en association avec d’autres agents tels que Treanda et la lénalidomide (Revlimid®).
- Des agents appelés « inhibiteurs d’histone-déacétylase (HDAC) » sont une classe de médicaments qui portent sur les changements épigénétiques de l’ADN. L’un de ces inhibiteurs d’HDAC, le vorinostat (Zolinza®), qui contrôle la façon dont l’ADN est régulé, est approuvé pour le traitement des patients atteints de lymphome à cellules T cutanées qui ont une maladie progressive, persistante ou récidivante traitée avec deux thérapies systémiques ou suivant ce traitement. Cet agent est maintenant étudié pour traiter le lymphome à cellules T et à cellules B, utilisé seul ou en association avec d’autres médicaments.
- Le revlimid, un médicament immunomodulatoire, est étudié en tant que traitement pour le lymphome diffus à grandes cellules B, le lymphome folliculaire et la leucémie lymphocytaire chronique (LLC).
- Le traitement aux anticorps monoclonaux yttrium-90-ibritumomab tiuxetan (Zevalin®) a été approuvé pour le lymphome de bas grade récidivant et pour les patients atteints d’un LNH folliculaire non traité antérieurement qui atteignent une réponse partielle ou complète à une chimiothérapie de première ligne. L’efficacité de cet agent est maintenant étudiée pour traiter à nouveau le lymphome, en tant que traitement du lymphome indolent nouvellement diagnostiqué, comme traitement pour les formes agressives du LNH en association avec d’autres pharmacothérapies ou après ceux-ci et dans le cadre de programmes de traitement à forte dose en association avec une greffe de cellules souches autologues.
- L’ofatumumab (Arzerra®) est un anticorps monoclonal approuvé pour la LLC récidivante maintenant étudié en essais cliniques dans diverses associations pour le traitement de la leucémie lymphocytaire chronique, le lymphome diffus à grandes cellules B et le lymphome folliculaire.
- Le pralatrexate (Foloytn®), approuvé pour divers sous-types de lymphome à cellules T, est étudié en association avec d’autres médicaments de chimiothérapie. Le pralatrexate est un type de chimiothérapie qui perturbe les processus cellulaires nécessaires à la réplication des cellules.
- Il existe plusieurs autres médicaments sous étude qui ciblent les voies de signalisation des récepteurs de cellules B à l’intérieur des cellules de lymphome, notamment :
- l’évérolimus, un inhibiteur du mTOR, est étudié en association avec d’autres traitements pour les LNH traités antérieurement;
- l’ibrutinib (ImbruvicaTM), un inhibiteur de BTK étudié pour les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique, de lymphome à petits lymphocytes et de lymphome à cellules du manteau;
- l’idélalisib, un inhibiteur oral de la PI3K, est étudié pour le traitement des patients atteints de LNH indolent réfractaire au rituxan et à la chimiothérapie contenant un agent alkylant. Ce médicament est en développement comme agent utilisé seul ou en association avec d’autres traitements;
- le temsirolimus, un inhibiteur de mTOR, est présentement étudié en association avec d’autres traitements pour les LNH ayant fait l’objet d’un traitement antérieur.
Profil d’expression génique (PEG) et micromatrices cellulaires
Il s’agit d’outils qui nous aident à mieux comprendre la biologie du lymphome. Le PEG et les micromatrices cellulaires aident à caractériser plus précisément le lymphome. Par exemple, certains biomarqueurs des cellules tumorales sont associés à une réponse accrue ou réduite au traitement et peuvent servir à prédire si une personne fera une rechute à la suite d'un traitement ou si la maladie deviendra plus ou moins agressive. Quelques-uns des plus importants biomarqueurs sont liés aux gènes. Les micromatrices cellulaires sont des outils d’analyse de l'activité des gènes.
Microenvironment
Une attention grandissante est également portée sur le microenvironnement, c'est-à-dire l'analyse des cellules qui sont associées à la tumeur plutôt que de la tumeur elle-même. Dans le lymphome folliculaire, on a montré que certaines cellules qui se trouvent en fait près des cellules tumorales permettaient de prédire si les résultats seront pires ou meilleurs.
Greffe de cellules souches avec conditionnement à intensité réduite (greffe allogénique non myéloablative)
Des essais cliniques sont en cours pour déterminer l’utilité de cette approche pour les patients plus âgés ou plus gravement atteints de nombreux cancers du sang, incluant certains sous-types de LNH. Cela pourrait faire de la greffe une option pour les patients de 60 à 70 ans. Les patients qui sont conditionnés pour une greffe d’intensité réduite reçoivent des doses plus faibles de médicaments de chimiothérapie ou de radiothérapie en préparation à la greffe. Des immunosuppresseurs sont utilisés pour prévenir le rejet du greffon (les cellules immunitaires du donneur), ce qui permet aux cellules immunitaires greffées d’attaquer la maladie du receveur. L’efficacité de la greffe à intensité réduite est attribuable à l'effet du greffon contre la tumeur, qui est dû à l’action des lymphocytes du donneur plutôt qu’à de fortes doses de chimiothérapie.
Vaccins
Les scientifiques travaillent à mettre au point des vaccins qui stimulent le système immunitaire pour combattre et supprimer la croissance des cellules de lymphome. Contrairement aux vaccins classiques, ils ne préviennent pas la maladie. Mais utilisés en cours de rémission, ils stimulent le système immunitaire à attaquer les cellules de lymphome résiduelles et les empêchent de causer une rechute.