Au cours de la chimiothérapie, on vous donnera des médicaments puissants qui doivent être suffisamment toxiques pour endommager ou tuer les cellules du lymphome. Cependant, ces médicaments peuvent aussi viser les cellules normales et provoquer des effets indésirables. Il est important de noter que tout le monde ne présente pas d'effets indésirables et que tous les patients réagissent de façons différentes.
Les patients pourraient être traités à l'aide de quatre médicaments ou plus. Chaque type de médicament agit d'une façon différente afin de tuer les cellules cancéreuses. La combinaison de différents types de médicaments peut renforcer leur efficacité. La chimiothérapie peut être administrée en comprimés à avaler, par injection ou par cathéter (un tube fin et souple ou une tubulure de perfusion intraveineuse) placé chirurgicalement dans une veine, normalement dans la partie supérieure du thorax.
La chimiothérapie est administrée par cycles, généralement à plusieurs semaines d’intervalle. Les patients auront besoin d'un certain nombre de cycles, répartis sur 6 à 10 mois, en clinique externe. Certaines personnes devront être hospitalisées pour une courte période pendant le traitement si le traitement est particulièrement intensif, s’il entraîne une infection ou une diminution prolongée ou sévère du nombre de globules rouges dans le sang.
CHOP
Une chimiothérapie courante pour le LNH est appelée CHOP. Le nom des combinaisons de chimiothérapie est habituellement une abréviation qui utilise la première lettre des médicaments inclus dans le traitement. CHOP représente une combinaison de quatre médicaments :
- le cyclophosphamide (Cytoxan®);
- la doxorubicine (hydroxydoxorubicine);
- la vincristine (Oncovin®);
- la prednisone.
Les médecins pourraient ajouter à ce mélange l’anticorps monoclonal rituximab (Rituxan®), qui peut contribuer à l’efficacité du traitement en ciblant des molécules ou cellules cancéreuses spécifiques. Appelée R-CHOP, cette combinaison est l’une des plus couramment utilisées en chimiothérapie et en traitement à anticorps monoclonal pour le LNH agressif. Elle peut être très efficace et guérit parfois cette maladie.
Autres pharmacothérapies
Les médecins utilisent une vaste sélection de médicaments pour traiter différents sous-types de LNH, ce qui permet de les attaquer de différents angles :
- les médicaments qui endommagent l’ADN stoppent la croissance des cellules cancéreuses en changeant l’ADN qui contribue au développement du LNH;
- les antibiotiques antitumoraux, qui interagissent avec l’ADN pour interférer avec la survie des cellules cancéreuses;
- les antimétabolites, des produits chimiques qui bloquent la capacité des cellules à produire de l’ADN ou de l’ARN, ce qui empêche la prolifération cellulaire;
- les inhibiteurs de protéasome, qui limitent les effets d’une structure cellulaire appelée protéasome, ce qui nuit à la survie des cellules cancéreuses;
- les inhibiteurs des enzymes de réparation de l’ADN, qui attaquent certaines enzymes (protéines) dans les cellules pour rendre l’ADN plus sensible aux lésions;
- les médicaments de chimiothérapie, qui bloquent un processus appelé mitose, empêchant les cellules de se diviser et limitant ainsi la production de cellules cancéreuses;
- les lymphocytes tueurs d’hormones, apparentées au cortisol, une hormone naturelle, et qui sont utilisés pour détruire les cellules cancéreuses;
- les anticorps monoclonaux, utilisés en cours d’immunothérapie, sont une classe d’agents qui ciblent et détruisent les cellules cancéreuses avec moins d’effets secondaires que la chimiothérapie classique.
Pour aller plus loin
- Pour la liste des médicaments standards pour traiter le LNH et des médicaments sous étude en essais cliniques, télécharger ou commander le livret gratuit de la Société de leucémie et lymphome du Canada : Le lymphome non hodgkinien.
- Pour de l’information sur les médicaments mentionnés dans cette page, consulter la liste des médicaments.