<< J’ai toujours fait du sport,même durant mon enfanceen Angleterre. À l’école, c’était obligatoire d’enfiler ses souliers de courseet sa tenue de sport et d’aller courir, mais j’aimais cette activité. Mon père était un athlète accompli et avait gagné plusieurs médailles—il était ma source d’inspiration. J’ai encore d’excellents souvenirs des courses à travers les champs auxquelles j’ai pris part durant les compétitions de cross-country de mon école.
J’ai grandi au Canada en maintenant mon mode de vie actif. J’ai commencé par participer à des marathons, puis à des triathlons.
C’est plutôt ironique que mon expérience avec le myélome ait commencé en 2013, durant une course d’entraînement le long du fleuve Capilano, à West Vancouver. Soudainement, mon dos a été traversé d’une douleur insoutenable.
Avec une visite urgente chez un médecin généraliste averti, le diagnostic a été quasi instantané et les traitements ont rapidement débuté: une de mes vertèbres s’était fissurée.
J’ai subi des traitements traumatiques et éprouvants, dont une greffe de cellules souches, l’insertion d’un cathéter Hickman et de la chimiothérapie, mais j’ai aussi reçu des soins extraordinaires de la part du personnel qualifié et compatissant du Vancouver General Hospital. La présence de mes merveilleuses filles tout au long de mes traitements a été cruciale.
J’ai été en rémission pendant cinq ans. Il y a deux ans,les résultats de mes tests ont peu à peu commencé à se détériorer. Maintenant, mes traitements ont repris.
Je me sens tout de même très bien. J’ai recommencé à m’entraîner pour des triathlons et pour le Tour de Victoria, et la société de conseils dans laquelle je suis associé est bien occupée: je m’implique dans la vie autant physiquement que mentalement.
Mon vécu en ce qui a trait au myélome et àses traitements a accentué mon intérêt pour la musique, l’art et tout ce qui m’entoure. Mon parcours m’a amené à être plus empathique et à prendre conscience de la valeur des gens.
Je m’entraîne toujours le long du Capilano, mais maintenant, je prends aussi le temps de m’asseoir sur un banc, de regarder l’eau, d’écouter de la belle musique et de réaliser à quel point je suis chanceux —à quel point nous sommes tous chanceux.
Le cancer et ses traitements sont certainement bouleversants et pénibles. J’ai rejoint le comité consultatif, car je crois que nous pouvons —nous qui avons vaincu le cancer ou qui nous battons toujours —soutenir les gens en examinant et en partageant notre expérience du cancer et nos réactions envers les traitements. Peut-être pourrons-nous alors prodiguer conseils et soutien et, du moins en partie, apaiser les angoisses et les peurs. >>