The Hospital for Sick Children
Toronto, Ontario
Codemandeur: Dr Hans Hitzler
Déficits neurocognitifs tardifs chez les survivants de la leucémie lymphoblastique aiguë : les biomarqueurs de méthylation de l’ADN
Le traitement de la leucémie infantile est très efficace; cependant, il peut nuire au développement normal du cerveau chez une proportion d’enfants traités pouvant atteindre 50 %. Les fonctions cérébrales comme l’attention, la mémoire et l’intelligence peuvent être touchées, ce qui entraîne des problèmes sur le plan de l’apprentissage et des aptitudes sociales. Il est important de noter que ces effets peuvent n’apparaître que plusieurs années après la fin du traitement : on parle donc d’« effets tardifs ». Nos récentes recherches suggèrent que les profils des marqueurs épigénétiques, c’est-à-dire les changements dans l’ADN qui contrôlent l’activation ou la désactivation des gènes, peuvent nous aider à comprendre comment les effets tardifs se développent chez les survivants de la leucémie. Ces marqueurs épigénétiques sont stables au fil des années qui suivent le traitement et peuvent être utilisés pour prédire ses effets néfastes sur le développement du cerveau. Notre étude vise à identifier les marqueurs épigénétiques présents dans les cellules de la moelle osseuse qui ont été recueillies lors d’analyses de routine effectuées au début du traitement par chimiothérapie afin d’en apprendre davantage sur les causes possibles des effets tardifs. Ces informations pourraient nous aider à déterminer quels enfants sont les plus susceptibles de manifester des effets tardifs. En outre, ces résultats permettront de mieux comprendre les mécanismes des effets tardifs et l’apparition de biomarqueurs précoces ainsi que d’étudier la possibilité d’interventions précoces personnalisées.